Char 2C 1/35 Meng

Char 2C 1/35 Meng
 
Projet que je commence en même temps que la finition du Saint-Chamond
 
Le char français Char 2C a été conçu au cours des dernières années de la Première Guerre mondiale et était initialement prévu pour être un char super lourd « révolutionnaire » pour la grande offensive de 1919 qui ne s'est jamais concrétisée. Après la guerre, seuls dix chars Char 2C furent construits au début des années 1920 et ce fut le seul char super-lourd à avoir jamais atteint un statut opérationnel. Un char super lourd est défini comme un char qui a été délibérément rendu beaucoup plus lourd que les chars ordinaires de son époque. Le char opérationnel suivant à approcher son poids fut le Panzerkampfwagen Tiger Ausf allemand. B (King Tiger) de la Seconde Guerre mondiale. Les chars Char 2C n'ont jamais été utilisés au combat mais plutôt à des fins de propagande, d'abord par les Français puis par les Allemands après leur capture en 1940.
Le général John Frederick Charles « Boney » Fuller (1er septembre 1878 - 10 février 1966) était un officier supérieur de l'armée britannique servant en France pendant la Première Guerre mondiale. De 1916 jusqu'à la fin de la guerre, il est au quartier général de la branche lourde du corps de mitrailleuses qui deviendra plus tard le corps de chars. Il a aidé à planifier l'attaque des chars lors de la bataille de Cambrai le 20 novembre 1917 et les opérations de chars pour les offensives de 1918. Au printemps 1918, Fuller avait élaboré un plan de stratégie militaire pour l'offensive du printemps 1919 appelé « Plan 1919 ». Son plan critiquait la pratique actuelle de la guerre de tranchées qui engageait l'ennemi le long d'un large front et prévoyait à la place qu'un grand nombre de chars soutenus par l'artillerie et les avions pénètrent la ligne de front et avancent rapidement dans la zone arrière de l'ennemi pour détruire les bases de ravitaillement ennemies et lignes de communication. Ce serait un coup de foudre au cœur de l’armée allemande.
 
Pour l’offensive de 1919, les alliés (en particulier les Britanniques et les États-Unis) n’accepteraient de fournir à la France 700 nouveaux chars lourds Mark VIII « Liberty » que si la France avait fait au moins un effort symbolique pour produire ses propres chars lourds. À partir de janvier 1917, les Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM), un chantier naval du sud de la France près de Toulon, commencèrent le développement d'un modèle de char lourd. Le développement du prototype FCM 1A fut retardé à plusieurs reprises en raison de multiples problèmes et les tests commencèrent le 20 novembre 1917 et se poursuivirent jusqu'en février 1918.
Les autorités françaises avaient choisi la version la plus lourde, le « C », pour la production, ce qui nécessitait un prototype entièrement nouveau et retardait encore davantage le projet. FCM a reçu une commande de 300 Char 2C à construire d'ici mars 1919, ce que beaucoup estimaient impossible de fournir la main-d'œuvre et l'acier requis. D'autres exigences ont compliqué la situation lorsque des demandes de pontons spéciaux, de béliers et de détecteurs de mines électroniques devaient être installés sur le char. Lorsque les Allemands signèrent l'armistice le 11 novembre 1918, pas un seul Char 2C n'avait encore été construit et seuls quatre prototypes du nouveau anglo-américain Mark VIII furent construits. Le plan 1919 n’était plus nécessaire.
 
Dans un premier temps, la commande de production des 300 Char 2C a été annulée. Malgré la fin de la guerre, une forte pression politique persistait en faveur de l'adoption de nouveaux projets de chars lourds, car l'industrie lourde française disposait d'une capacité excédentaire considérable. Il fut décidé en avril 1919 de se procurer dix Char 2C. FCM a terminé le prototype Char 2C et les 9 autres chars ont été construits presque simultanément.
Le Char 2C avait un équipage de 12 personnes composé du conducteur, du commandant, du tireur, du chargeur, de 4 mitrailleurs, d'un mécanicien, d'un électricien, d'un assistant électricien/mécanicien et d'un opérateur radio. Il y avait de la place pour deux compartiments de combat. Le compartiment avant était couronné par la tourelle principale. La tourelle avant était montée si haut que son équipage devait y monter au moyen d'une échelle interne.
Les deux compartiments de combat étaient reliés par la salle des machines. La conception comportait deux moteurs, chaque chenille étant propulsée par son propre moteur via une transmission électrique. Entre les moteurs sur les côtés gauche et droit de la coque s'étendait un grand couloir, permettant à deux électriciens debout d'entretenir constamment les moteurs. L'assistant mécanicien était assis à l'avant droit du compartiment de combat arrière, au sommet d'une trappe de secours, et l'opérateur radio était assis à l'avant gauche.
 
Le Char 2C avait une tourelle principale pour trois hommes, la première de l'histoire. Il était équipé d'un canon de campagne raccourci de 75 mm (Canon de 75 Modèle 1897), d'une vitesse initiale de 550 m/s (1 800 pi/s) et de 124 cartouches transportées. L'équipage de la tourelle était assis sur des sièges suspendus au toit de la tourelle et opérait à un niveau élevé par rapport aux mitrailleurs debout dans la coque en dessous. La rotation de la tourelle du canon était de 320° et l'élévation du canon principal était de -20° à +20°.
 
Le Canon de 75 modèle 1897, également appelé APX 1897 (APX signifie Atelier de Construction de Puteaux ou « Puteaux Construction Workshops ») était un canon efficace et prolifique utilisé comme canon de campagne pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Il a été monté sur d'autres véhicules, construits sous licence, comme le semi-chenillé américain M3 GMC. L'APX 1897 était innovant pour l'époque en raison de sa nature de tir rapide où il utilisait un mécanisme de rechargement hydropneumatique en tandem avec une culasse à vis excentrique Nordfelt. Cette configuration permettait une cadence de tir de 15 coups par minute. Le canon était équipé d'une lunette à grossissement 2,5x, avec une graduation allant jusqu'à 2 000 m (2 187,23 yards).
L'armement secondaire était composé de quatre mitrailleuses Hotchkiss Modèle 1914 de 8 mm, dont une dans la tourelle arrière. Il y avait trois positions de mitrailleuses indépendantes, une de chaque côté de la coque et la troisième à droite du conducteur sur la coque avant, toutes montées sur des supports à boule offrant une protection contre l'infanterie ennemie. Il transportait une charge totale de munitions de 9 504 cartouches pour toutes les mitrailleuses.
 
Une autre caractéristique unique était les coupoles stroboscopiques au sommet des deux tourelles. La coupole se composait de cylindres extérieur et intérieur blindés, tous deux percés de plusieurs fentes de vision verticales régulièrement espacées sur toute la circonférence. La rotation du cylindre externe à 300 tr/min avec un moteur électrique a créé l'illusion visuelle de voir à travers la coupole comme si elle n'était pas là en raison de la persistance de la vision humaine, de la même manière qu'une palissade avec des planches espacées disparaît de la vue lorsque l'observateur se déplace. côté à grande vitesse. Le peu de temps pendant lequel les fentes intérieures et extérieures étaient parfaitement alignées à un moment donné offrait toujours une protection à l'espace intérieur, car tout projectile incapable de percer directement le blindage devrait toucher les fentes espacées et venir avec un angle et un timing optimaux. passer par les fentes extérieures et intérieures. Il offrait une meilleure vue sur les environs qu'une fente de vision unique ou un périscope avec un champ de vision étroit.
Le Char 2C avait un poids en charge de 69 tonnes, en partie à cause de son blindage, qui était parmi les plus épais des chars de la Première Guerre mondiale, mais surtout à cause de sa taille énorme. C'était le plus gros char jamais mis en production. La largeur était de 2,95 m (9 pi, 8 po). Avec la queue antidérapante installée, la coque mesurait plus de 12 m (39 pi, 4 po) de long. Sans la queue antidérapante, la longueur de la coque était de 10,372 m (34 pi). La hauteur était de 3,8 m (12 pi, 8 po). L'ajout de la coupole avant, normalement détachée pour le transport, a porté la hauteur à 4,08 m (13 pi 5 po).
Sept réservoirs de carburant, quatre sur le côté gauche et trois sur le côté droit, contenaient un total de 1 260 litres (332,86 gallons), ce qui donnait au réservoir une autonomie d'environ 150 km (93,2 miles). Les premiers moteurs étaient deux moteurs de type Chenu (conçus pour les dirigeables), de 210 chevaux (150 kW) chacun. En 1923, les moteurs ont été remplacés par des moteurs Mercedes allemands capturés à 6 cylindres de 200 CV (150 kW), permettant une vitesse de pointe de 12 km/h (7,5 mph).
Après une décision prise en décembre 1922, de 1923 à 1926 le Char 2C N° 9 fut transformé à La Seyne (à l'ouest de Toulon) en Char 2C bis, un type expérimental qui montait un obusier de 155 mm dans une tourelle arrondie en fonte d'acier. L'obusier était très probablement une variante modifiée de l'obusier Schneider 155 c Mle 1917 qui avait une vitesse initiale de 200 m/s (656 f/s). Le commandant disposait également de sa propre position fermée derrière la tourelle, dotée de sa propre coupole stroboscopique. De nouveaux moteurs de type Soutter-Harlé furent installés et les trois postes de mitrailleuses indépendants furent supprimés. Dans cette configuration, le char pesait près de 74 tonnes.
Chaque Char 2C avait été nommé d'après une des anciennes régions de France, les N° 1 à N° 10 étaient nommés « Provence », « Picardie », « Alsace », « Bretagne », « Touraine », « Anjou », « Lorraine ». », respectivement « Berry », « Champagne » et « Poitou ».
En 1930 et 1931, les Char 2C furent reconstruits avec un blindage frontal de 45 mm (1 4/5 po).
 
Le 9 juillet 1936, les Char 2C sont affectés au 511e RCC à Verdun. Les Char 2C furent alors renumérotés où le N° 1 au N° 9 devint le N° 91 à le N° 99 et le N° 10 devint le N° 90. Ils furent renumérotés probablement pour faire apparaître qu'ils étaient un grand nombre. Le N° 7 « Lorraine » est également renommé le N° 97 « Normandie ».
 
À la fin des années 1920 et dans les années 1930, leur valeur militaire diminua lentement à mesure que des chars plus avancés étaient développés et entraient en service. À la fin des années 1930, ils étaient principalement obsolètes parce que leur vitesse lente et leur profil élevé les rendaient vulnérables aux canons antichar plus avancés.
 
Après la Première Guerre mondiale, Fuller a écrit 45 livres et de nombreux articles, devenant ainsi un auteur très prolifique dont les idées ont touché de nombreux officiers de l'armée et le public intéressé. Les idées de Fuller sur la guerre mécanisée ont continué à avoir une influence jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, pas beaucoup auprès de ses compatriotes mais auprès des Allemands, notamment Heinz Guderian qui a dépensé son propre argent pour faire traduire en allemand les instructions provisoires de Fuller pour l’entraînement des chars et des véhicules blindés. Dans les années 1930, la Wehrmacht allemande a mis en œuvre des tactiques similaires à bien des égards au plan de Fuller de 1919, qui est finalement devenu connu sous le nom de Blitzkrieg.
Lors de la mobilisation française en 1939, les chars Char 2C étaient encore au 511e RCC à Verdun, où ils restèrent longtemps entreposés et ne furent pas entretenus. Vers juin ou juillet 1939, l'ordre fut reçu de l'ancien le 51e Bataillon de Chars Lourds (BCL) « Bataillon de chars lourds » et de l'installer à Belrupt, à 5 km à l'est de Verdun. Le commandant du bataillon était le major Fournet. Les chars sont sortis du hangar alors qu'ils étaient mis en état de marche. Les réparations des chars ont nécessité beaucoup de travail et de sueur. Au total, sept chars étaient en service, formant deux compagnies (3 chacune) et un char de commandement. Tous les moteurs Mercedes étaient utilisés et ils furent remplacés par des moteurs Maybach, situés à l'arsenal de Puteaux, à partir d'équipements livrés par les Allemands en 1919. Grâce à des pièces trouvées à Verdun, un 8ème char fut mis en état de fonctionnement tandis que les travaux de réparation se poursuivaient sur les deux derniers chars. En général, les huit chars en marche n'étaient pas prévus comme aptes au combat.
Leur objectif principal étant la propagande, ces géants furent maintenus loin derrière les lignes de front et ne participèrent pas à l'opération Saar, une brève et inefficace attaque française sur la ligne Siegfried dans la région de Forbach-Breitfurt-Homback, du 7 au 16 septembre 1939. Au lieu de cela, ils ont été utilisés pour des défilés et sont apparus dans de nombreux films pour remonter le moral, où ils ont été montrés en train d'escalader et d'écraser d'anciennes fortifications françaises. Le public français avait l'impression que l'armée française de l'époque était équipée d'un grand nombre de super chars invincibles, ce qui n'était en réalité pas vrai.
Char de commandement
Le N° 97 « Normandie » fut désigné pour être transformé en char de commandement. Le 30 octobre 1939, un système de signalisation électrique est installé. Entre le 16 et le 27 novembre 1939, des blindages supplémentaires sont installés aux Aciéries d'Homécourt. Les plaques de blindage provenaient soit des Char 2C réformés, soit de la réserve. Le Parc Verdun possédait également des plaques de blindage de 25 mm et 45 mm.
 
ARMURE AVANT :
Augmentation à 90 mm (3,5 pouces) grâce à la superposition de plaques de 45 mm sur les plaques de 45 mm existantes.
 
ARMURE LATÉRALE :
Augmenté à 65 mm et 50 mm par superposition des plaques sur les plaques existantes.
 
SUPERSTRUCTURE ET TOURELLE :
Ajout d'un double toit, avec grille d'évacuation de l'air évacué par les ventilateurs, d'une épaisseur de 50mm en plus des épaisseurs existantes précédemment. Cela a augmenté le poids du réservoir jusqu'à 75 tonnes, soit une augmentation d'environ 10 %. Cette augmentation combinée à l'augmentation de puissance résultant de l'installation de deux nouveaux moteurs Maybach de 250 CV (180 kW), en décembre 1939, ne modifia pas les possibilités de progression ultérieure. De fin janvier à avril 1940, le N° 97 modernisé subit de nombreux jours d'essais et de manœuvres.
 
Des plans ont été élaborés pour appliquer les mêmes améliorations aux autres Char 2C, mais cela ne s'est jamais produit.
 
Dans cette configuration, le char de commandement « Normandie » possédait à l'époque le blindage le plus épais de tous les chars opérationnels, et est probablement encore le char opérationnel le plus lourd jamais vu.
Bataille de France
Le 10 mai 1940, les armées allemandes envahissent la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Au cours de l'opération Fall Gelb (« Case Yellow »), les unités blindées allemandes ont fait une avancée surprise à travers les denses Ardennes puis le long de la vallée de la Somme, coupant et encerclant les unités alliées qui avaient avancé en Belgique pour contrer les armées d'invasion allemandes.
 
Ce jour-là, le 51e BCL campait dans les bois à 5 ou 6 km (3,1 ou 3,73 milles) au nord de Briey, en sécurité derrière la ligne Maginot. Courant mai, le bataillon s'est déplacé vers Noroy le Sec et Joudreville, à 10 et 12 km (6,2 et 7,45 milles) au nord-ouest de Briey. Au cours du mouvement, le Char 2C N° 95 est tombé en panne à 2 km de Mainville, à 8 km au nord-ouest de Briey, et était en attente de réparation.
 
Après que les Allemands eurent lancé l'opération Fall Rot (« Case Red ») le 5 juin 1940 et commencé à avancer vers le sud derrière la ligne Maginot, le haut commandement français prit la décision d'empêcher la capture des soi-disant « super » chars en les déplaçant aussi loin que possible. le plus au sud possible.
 
Le 12 juin vers 13 heures, l'ordre est donné d'embarquer les chars sur la voie ferrée à Landres, à 4 km au nord de Noroy le Sec. Entre 20 heures et minuit, les chars ont été acheminés vers Landres. Le chef de gare de Landres ne disposait ni des instructions ni des locomotives nécessaires au chargement des citernes sur les bogies ferroviaires. Entre temps, les équipes de maintenance s'étaient rendues en gare de Landres pour vérifier les bogies et les faire installer sur la voie d'embarquement. Le chef de gare de Landres téléphona au dépôt qui envoya une locomotive qui arriva au point du jour.
 
Le 13 juin à 10h30, le chargement des citernes sur les bogies ferroviaires est terminé. À 11 heures, les locomotives et les wagons arrivent. Deux trains furent formés, transportant chacun trois chars. La deuxième compagnie (N° 91 Provence, N° 93 Alsace, N° 98 Berry) est partie à 13h30 et la première compagnie (N° 90 Poitou, N° 97 Normandie, N° 99 Champagne) est partie à 14h30.
Le 13 juin à 14 heures, l'ordre écrit n° 4144/3 est reçu confirmant le déplacement des chars par chemin de fer et celui des échelons par route tous deux vers la même destination : Gondrecourt-le-Château, 34 km au sud-ouest. de Toul. La région de Gondrecourt-le-Château et la vallée de l'Ornain sont bombardées par les Allemands dans la journée. Les deux compagnies de chars étaient toujours sur la voie ferrée près de Badonvillers, à 7 km au nord-est de Gondrecourt-le-Château où elles sont arrivées entre minuit et 02h00.
 
Le 14 juin à 5 h 30, l'avant-garde allemande est entrée dans Paris. Pendant ce temps, le 51e BCL était toujours sur la voie ferrée à Gondrecourt-le-Château en attente de nouveaux ordres. Il y a eu des retards dans l’obtention des instructions de mouvement. L'ordre fut finalement donné que les trains se dirigent vers les gares de Certilleux et de Landaville, situées à 5 et 8 km au sud de Neufchâteau et d'orienter les échelons vers ces localités. Les deux trains partaient vers Gondrecourt-le-Château puis vers Neufchâteau. Ils furent violemment bombardés à quelques kilomètres de Gondrecourt-le-Château avec peu de dégâts. Entre 13h00 et 14h00, les trains poursuivent leur route vers Neufchâteau. Dans la matinée, la voie ferrée de Neufchâteau est bombardée. Les trains ont été arrêtés à plusieurs reprises par des coupures de voie que les équipages ont aménagées tant bien que mal, notamment sur les rampes où il faut remorquer char par char, la locomotive de chaque train ne pouvant remorquer trois chars. Devant, il y avait des trains qui avançaient avec une lenteur pénible. A minuit, les trains étaient encore à au moins 12 km de Neufchâteau et les échelons étaient en route vers Certilleux et Landaville. Environ 50 m (54,68 yards) de la voie ferrée au passage à niveau de Certilleux ont été détruits par un bombardement. Le personnel ferroviaire venu réparer les voies abandonna et rejoignit la retraite vers le sud. Il était impossible d'acheminer les trains vers Certilleux et Landaville en supposant qu'ils parviennent à passer par Neufchâteau. Des dispositions ont été prises pour déplacer les trains sur une autre voie vers Neufchâteau puis vers Is-sur-Tille, à 22 km (13,67 miles) au nord de Dijon, le seul itinéraire en bon état à l'époque.
 
Le 15 juin à 04h00, les deux trains de chars ont progressé mais ils n'ont pas traversé Neufchâteau. Des difficultés furent rencontrées en raison du manque de liaison, des retards accumulés dans le maintien des chars sur rails autour de Gondrecourt-le-Château et de l'encombrement des voies qui aurait pu être évité s'ils avaient agi plus rapidement. Le haut commandement français a donné l'ordre formel de faire sauter les chars s'ils étaient absolument bloqués, risquant ainsi d'être capturés par les Allemands ou attaqués sans aucun moyen de défense. Entre 8h00 et 9h00, les deux trains-citernes parviennent enfin à traverser Neufchâteau et se dirigent vers Is-sur-Tille. Vers 10 heures, ordre est donné aux échelons roulants de se diriger vers Arnoncourt-sur-Apance, à 40 km au sud de Neufchâteau. Les sections d'échelon étaient dirigées vers Pouilly-en-Bassigny et Damrémont, à 4 km (2,49 milles) à l'ouest et à 7 km (4,35 milles) au sud-ouest d'Arnoncourt-sur-Apance.
 
Vers 17 heures, les trains de chars sont arrêtés près du village de Meuse, à 40 km au sud de Neufchâteau et à l'ouest d'Arnoncourt-sur-Apance. La situation était catastrophique, les deux trains étaient bloqués entre cinq trains devant eux et autant derrière eux. Devant eux se trouvait un train de carburant en feu. Un certain nombre d'ingénieurs de locomotive se sont retirés vers le sud après les avoir endommagés.
 
Il a été rapporté que les Allemands occupaient Culmont-Chalindrey, à 24 km (14,91 miles) au sud de la Meuse et de Montigny. Les deux trains de chars étaient coincés sur une section de voie courbe et coupée. Les officiers et les commandants de chars s'étaient réunis et étudiaient la situation. Ils ont déterminé qu'il était absolument impossible de débarquer les chars sans un équipement spécial qui ne pourrait pas atteindre à temps la piste courbe isolée. Ils n'auraient pas tenu très longtemps s'ils avaient tenté de tenir tête aux chars immobilisés. Ils ne purent rien faire pour sauver les chars et l'ordre fut donné de les détruire à coups de charges de démolition. La tâche a été achevée à 19 heures,
Les équipages des chars et le personnel embarquèrent dans les camions disponibles provenant des sections échelonnées. Un convoi s'est formé sur la route Montigny-Bourbonne-les-Bains et s'est dirigé vers Gevigney, à 26 km au nord-ouest de Vesoul. Les principaux éléments du convoi rencontrèrent les Allemands à Blondefontaine et à Jussey, à 30 km (18,64 milles) au nord-ouest de Vesoul. En raison des embouteillages sur les routes, le convoi a dû se diviser en deux convois et ils ont emprunté des itinéraires différents. Ils se regroupèrent finalement et arrivèrent à Moustier, au nord-est de Marseille et à l'ouest de Nice.
 
Les Char 2C abandonnés près de la Meuse ont ensuite été capturés par le 10. Panzer-Regiment, 8. Panzer-Division, XLI Panzer-Korps. Le XLI Panzer-Korp partit près de Rethel et avança vers le sud à travers Châlons en passant à l'ouest de Chaumont et Langres. Les principaux éléments se sont précipités vers la frontière suisse, piégeant les forces françaises derrière la ligne Maginot stationnaire (en bleu). Les unités de suivi se sont déployées et ont couvert la campagne le long de la route principale d'avancée. La date à laquelle les Allemands ont découvert les Char 2C n'est pas connue, mais c'était probablement fin juin.
Plus tard, Joseph Goebbels et Hermann Göring affirmèrent que les chars avaient été détruits par les bombardiers en piqué de la Luftwaffe. La propagande allemande a été acceptée comme un événement authentique par les écrivains contemporains et reprise plus tard dans de nombreuses sources d'après-guerre. La Luftwaffe les a détruits indirectement en bombardant les transports ferroviaires de la région.
 
Numéro d'origine Nouveau numéro Nom du caractère Unité Date de perte, lieu
1 91 Provence 2e Compagnie 15 juin 1940, Meuse
2 92 Picardie 1ère Compagnie 13 juin 1940, Piennes
3 93 Alsace 2e Compagnie 15 juin 1940, Meuse
4 94 Bretagne (Bretagne) Septembre 1939
5 95 Touraine 2e Compagnie 12 juin 1940, Mainville
6 96 Anjou Septembre 1939
7 97 Lorraine (rebaptisé Normandie) Char de commandement 15 juin 1940, Meuse
8 98 Berry 2e Compagnie 15 Juin 1940, Meuse
9 99 Champagne 1ère Compagnie 15 juin 1940, Meuse
10 90 Poitou 1ère Compagnie 15 juin 1940, Meuse

un model original que je vais suivre

je vais, suivre aussi

Merci pour cet historique très complet.

Char 2C 1/35 Meng
 
Superbe emballage




 
Début de la construction le train de roulement
 

 
Très long comme maquette 240mm
 

 
Pose de certaine pièces sur la structure
 



 
Les sections latérales
 

Un montage qui commence bien

En plus il s'appelait Alsace... Tu nous faits la version qui tourne au sirop d'érable? 

Ach ! La guerre gross malheur... enfin pas pour tout le monde.

belle avancé charles QC 

On pourrait aussi proposer ceci :




Car dans un char on est secoué...

Les 4 composantes en sous montage qui forment le châssis
 

 
Voila monté
L’ajustement ce fait sans problème j’ai été vraiment surpris excellente précision
 













 
Les 2 tourelles et la partie refroidissement du moteur et les chenilles qui mesurent en longueur 6.2cm de long
 

 
Reste la peinture et à finaliser la maquette
 

Espérons que les chenilles se posent mieux que sur le précédent...

Bonsoir Charles,

Une bien belle avancée !

belle avancée.

Voila terminé
 













 
Pour le plaisir comparatif entre le 2C et un Tigre 1
 



Et entre le 2C et un KV1 Russe



 
Comparatif  les 3 ensembles
Ont peut dire que c’était une grosse bête
 

 
Et bien à l’abrie dans sa boîte
 

superbe montage et présentation

Charles,

Le char 2C est un véritable monstre !

Tres sympathique maquette !

Tu parles d'un monstre, on comprend qu'ils n'ont servi rien. En tout cas belle maquette...

Tout à fait d'accord !