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l'histoire du passage du Nord Ouest

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l'histoire du passage du Nord Ouest Empty l'histoire du passage du Nord Ouest

Message par Nico42 Dim 15 Déc 2019, 15:09

Un peu d'histoire et de géographie qui permet de comprendre l'histoire du HMS Terror et de la fin tragique de son équipage :


Le passage du Nord-Ouest est un espace maritime de l'océan Arctique compris entre le détroit de Davis et la baie de Baffin à l'est et la mer de Beaufort à l'ouest. Il ouvre au sud-est sur la baie d'Hudson et sur l'océan Arctique au nord-ouest. Ce passage offre plusieurs routes maritimes (1400 km de longueur pour la plus courte) qui permettent aux navires de joindre l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du Nord canadien, puis à travers les mers de Beaufort et des Tchouktches. Les diverses îles du Canada arctique sont séparées les unes des autres et du continent américain par une série de chenaux, plus ou moins profonds, collectivement appelés passage du Nord-Ouest. Ce passage n'est praticable que pendant le court été arctique car pris par les glaces le reste de l'année.
La souveraineté sur ces eaux est contestée. Le gouvernement canadien considère ce passage comme faisant partie des eaux intérieures du Canada, ce que certains pays comme les États-Unis contestent, considérant ce passage comme un détroit international avec libre passage.
C'est en 1497 que le navigateur Jean Cabot émet l'hypothèse d'un passage vers l'Orient par cette voie. Durant près de trois cents ans, plusieurs explorateurs vont chercher ce passage au prix de pertes humaines et de naufrages, mais ces expéditions permirent de connaître les îles arctiques. C'est le Norvégien Roald Amundsen qui fut le premier à franchir le passage entre 1903 et 1906.
En 1539, Hernán Cortés commissionna Francisco de Ulloa pour naviguer le long de la péninsule de Basse-Californie sur la côte Ouest d'Amérique. Ulloa conclut que le golfe de Californie était la partie méridionale d'un plus grand détroit, reliant le Pacifique au golfe du Saint-Laurent. Ce voyage perpétua la notion d'une île de Californie et marqua le début de la recherche du détroit d'Anian. Ce nom, qu'utilisèrent les Espagnols pour désigner le passage du Nord-Ouest, vient probablement d'Ania, une province de Chine mentionnée dans l'édition de 1559 du livre de Marco Polo. Il apparaît pour la première fois sur une carte de l'Italien Giacomo Gastaldi vers 1562. Cinq ans plus tard, Bolognini Zaltieri dessine une carte montrant un étroit et arrondi détroit d'Anian séparant l'Asie de l'Amérique. En 1592, Juan de Fuca affirme avoir découvert le détroit d'Anian menant au Passage. Ce détroit grandit dans l'imaginaire européen comme une voie maritime facile, reliant l'Europe à la résidence du Grand Khan à Cathay (Chine du Nord). Ce détroit était alors situé à la latitude de San Diego, conduisant à nommer ceux qui habitaient cette région les Anians.
La première tentative confirmée pour découvrir le passage du Nord-Ouest d'est en ouest est le voyage de John Cabot en 1497, envoyé par Henri VII d'Angleterre pour chercher une route directe vers l'Orient.
De 1576 à 1578, Martin Frobisher entreprend trois voyages vers l'Arctique canadien pour trouver le passage. La baie de Frobisher qu'il a découverte porte son nom. En juillet 1583, Sir Humphrey Gilbert, qui secondait Frobisher et qui avait écrit un traité sur la découverte du passage, proclame le rattachement de Terre-Neuve à la couronne d'Angleterre. Le 8 août 1585, l'explorateur anglais John Davis pénètre dans la baie Cumberland (Île de Baffin).
La plupart des grands fleuves de la côte Est américaine sont également explorés en vue d'un passage au travers du continent, comme l'exploration par Jacques Cartier en 1535 du fleuve Saint-Laurent.
En 1609, Henry Hudson remonta l'actuel fleuve Hudson à la recherche du passage ; il explora plus tard l'Arctique canadien et la baie qui portera son nom, la baie d'Hudson. En 1631, l’anglais Luke Fox, grâce au financement du comte Edward Sackville, quatrième comte de Dorset, fait le tour de la baie d'Hudson. Le 24 septembre, il atteint le cap Dorset.
Expédition de Ellis
Voyage à la « baye de Hudson » [sic], fait en 1746 et 1747
Henry Ellis, né en Irlande, fait partie d'une compagnie pour la découverte du passage du Nord-Ouest en mai 1746. Après l'extinction difficile d'un incendie dans le bateau, il navigue au Groenland, où il échange des marchandises avec les peuples inuit le 8 juillet 1746. Il traverse la ville de Fort Nelson et passe l'été sur la Rivière Hayes. Il renouvelle ses efforts en juin 1747, sans succès, avant de retourner en Angleterre.
Il publie le récit de ses voyages dans un ouvrage nommé "Voyage à la Baie d'Hudson en 1746, par le Dobbs Galley et le California, pour découvrir un Passage du Nord-ouest" et publie en 1750 "Considérations à propos du Passage du Nord-Ouest".
Même si la plupart des tentatives pour trouver le passage du Nord-Ouest (d'où son nom) partaient d'Europe ou de la côte est de l'Amérique et espéraient franchir le passage d'est en ouest, quelques progrès dans l'exploration furent aussi réalisés par l'ouest. En 1728 Vitus Béring, un officier danois servant la marine impériale russe, emprunta le détroit découvert par Simon Dejnev en 1648 (bien que découvert après, il en fut crédité et le détroit nommé détroit de Béring), confirmant que la Russie et l'Amérique du Nord étaient des continents séparés. Plus tard en 1741 avec le lieutenant Alexei Tchirikov, il partit à la recherche de terres au-delà de la Sibérie. Alors que leur navires étaient séparés, Tchirikov découvrit plusieurs des îles Aléoutiennes tandis que Béring cartographiait la région de l'Alaska avant que son navire, avec un équipage ravagé par le scorbut, ne fasse naufrage au large du Kamtchatka.
En 1762, le navire anglais de commerce Octavius se risqua dans un passage vers l'ouest mais fut pris dans les glaces. En 1775, le baleinier Herald trouva l'Octavius à la dérive près du Groenland avec des corps de l'équipage gelés sous le pont. L'Octavius aurait peut-être été le premier navire à franchir le passage. Mais le fait que le navire n'ait été retrouvé que treize ans plus tard, sans équipage vivant, pose un sérieux doute sur la véracité de cette aventure.

Cook et Vancouver


Passage du Nord-Ouest
En 1776 le capitaine James Cook fut dépêché par l'Amirauté britannique au titre de l'Acte de 1745, étendu en 1775, promettant 20 000 livres de récompense à qui découvrirait le passage. Initialement, l'Amirauté souhaitait confier l'expédition à Charles Clerke, avec Cook, en retraite après ses exploits dans le Pacifique, comme conseiller. Cependant Cook avait été sur les traces des expéditions de Béring et grâce à son expérience fut finalement choisi pour diriger l'expédition avec Clerke pour l'accompagner sur un autre navire.
Après avoir navigué au travers du Pacifique, une nouvelle tentative de passage par l'est commença à Nootka Sound en avril 1777 et se dirigea vers le nord, en longeant la côte, cartographiant les terres aperçues et cherchant les régions où les Russes avaient navigué quarante ans plus tôt. Les ordres de l'Amirauté étaient d'ignorer tous baies, fleuves ou chenal côtiers jusqu'à ce qu'ils aient atteints la latitude de 65° N. Cook, cependant, échoua et ne fit aucun progrès dans la découverte du passage du Nord-Ouest.
Plusieurs officiers de l'expédition dont William Bligh, George Vancouver et John Gore pensaient que l'existence d'une route était « improbable ». Avant d'atteindre la latitude de 65° N, ils ne trouvèrent que la côte les poussant toujours plus au nord, mais Gore convainquit Cook d'entrer et de naviguer dans le Cook Inlet dans l'espoir de trouver une route. Ils continuèrent aux limites de la péninsule de l'Alaska et le début de l'archipel des îles Aléoutiennes. Bien qu'ayant atteint 70° N, ils ne rencontrèrent rien d'autre que des icebergs. Ils abandonnèrent alors leur recherche, maudissant les Russes pour leurs « dernières prétendues découvertes » et estimant que l'existence d'un passage n'était qu'une fantaisie géographique.
En 1791-1795, l'expédition de George Vancouver, qui avait accompagné Cook quelques années auparavant, inspecta en détail tous les passages sur la côte Nord-Ouest et confirma qu'il n'existait pas de tel passage au sud du détroit de Béring2. Cette conclusion fut supportée par les preuves d'Alexander Mackenzie, qui explora l'Arctique et l'Océan Pacifique en 1793.
Dans la première moitié du XIXe siècle, des portions du passage du Nord-Ouest ont été explorées séparément par différentes expéditions maritimes (dont celle de John Ross, William Edward Parry, James Clark Ross) ou terrestres (John Franklin, George Back, Peter Warren Dease, Thomas Simpson et John Rae). En 1825, Frederick William Beechey explora la côte nord de l'Alaska, découvrant Point Barrow.

L'expédition de John Franklin

Article détaillé : Expédition Franklin.
En 1845 une expédition de deux navires bien équipés conduite par John Franklin navigua vers l'Arctique canadien pour cartographier les parties encore inconnues du passage du Nord-Ouest. Le secret était de rigueur car moins de cinq cents kilomètres de la côte arctique restaient à explorer. Mais l'expédition n'est pas revenue et un certain nombre d'expéditions de secours sont parties à sa recherche pour dresser une carte finale d'un passage possible. Des traces de l'expédition de Franklin ont été trouvées dont des récits qui indiquaient que les bateaux avaient été pris par les glaces en 1846 près de l'île du Roi-Guillaume qui est située au milieu du passage. Franklin lui-même est mort en 1847 et le reste de l'équipage en 1848, après avoir abandonné les bateaux et avoir essayé de s'échapper par la terre en traîneau. La famine et le scorbut ont été les principales causes des décès ainsi que l'empoisonnement dû à l'ingestion de conserves souillées par la soudure au plomb utilisée pour les fermer. Cet empoisonnement a provoqué la folie et la mort de marins déjà faibles et désorientés. En 1981, le docteur Owen Beattie, anthropologue de l'Université d'Alberta retrouva des traces de l'expédition et a mené d'autres investigations, examinant les tissus et les os des corps momifiés de trois marins, exhumés à partir du permafrost de l'île Beechey. Des tests en laboratoire ont indiqué des concentrations élevées de plomb dans chacun des trois corps.

Le passage du Nord-Ouest (1874), une peinture de John Everett Millais représentant la frustration britannique après l'échec dans la conquête du passage

L'expédition de McClure

En 1848, l'Amirauté britannique décida de rechercher l'expédition Franklin et arma le HMS Investigator commandé par le capitaine Robert McClure qui traversa le Passage du Nord-Ouest d'ouest en est entre 1850 et 1854 pour partie en bateau et pour partie en traîneau. Le bateau de McClure fut prisonnier de la glace pendant trois hivers près de l'île Banks, à l'extrémité occidentale du bras de mer de Viscount Melville. Finalement McClure et son équipage, mourant de faim, furent trouvés par des hommes partis en traîneau d'un des bateaux de l'expédition de Sir Edward Belcher et retournèrent avec eux sur les bateaux de Belcher qui avaient pénétré dans le bras de mer par l'est. En 2010, les archéologues de Parcs Canada localisèrent les restes de HMS Investigator dans la baie Mercy, au large du parc national du Canada Aulavik ainsi que les sépultures de trois membres d'équipage et une cache d'équipements laissée par McClure.

L'expédition d'Amundsen

Article détaillé : Expédition Gjøa.
Le passage du Nord-Ouest ne fut pas franchi par mer avant 1906, lorsque l'explorateur norvégien Roald Amundsen, qui était parti juste à temps pour échapper à ses créanciers cherchant à arrêter l'expédition, termina un périple de trois ans avec le bateau de pêche Gjøa. À la fin de son voyage, il entra dans la ville d'Eagle en Alaska et adressa un télégramme annonçant son succès. Sa route maritime n'était pas praticable d'un point de vue commercial ; certains passages étaient très peu profonds.

Affirmation de la souveraineté canadienne

En 2007, le passage du Nord-Ouest est devenu temporairement praticable, ce qui pose des problèmes au Canada qui doit affirmer sa souveraineté sur ses îles du nord. C'est également un important enjeu économique puisque le passage du Nord-Ouest raccourcit de 4 000 kilomètres le trajet maritime actuel entre l'Europe et l'Extrême-Orient qui emprunte le canal de Suez. Par exemple, le trajet maritime Rotterdam-Tokyo est long de 15 900 kilomètres par le passage du Nord-Ouest, 14 100 kilomètres par le passage du Nord-Est, 21 100 kilomètres par le canal de Suez, 23 300 kilomètres par le canal de Panama.
En 1969, les États-Unis, préoccupés par l'évacuation du pétrole récemment découvert en Alaska (mer de Beaufort), décidèrent de tester le passage du Nord-Ouest en envoyant symboliquement le pétrolier Manhattan forcer les détroits. Ce fut une réussite maritime et la reprise d'un contentieux avec le Canada qui considère le passage comme faisant partie de ses eaux intérieures. Alors qu'il n'y passait aucun bateau en 1982, trois bateaux empruntaient cette voie en 1983, 30 en 2012, 22 en 20133.
Au milieu des années 1980, le USCGC Polar Sea, un brise-glace de la Garde côtière des États-Unis, recréait l'incident diplomatique. Faute de moyens pour l'intercepter, le premier ministre canadien Brian Mulroney avait alors été forcé de lui donner symboliquement la permission. Ceci avait mené à l'annonce sans lendemain de la création d'une flotte de brise-glaces plus performants pour la Garde côtière canadienne afin de patrouiller le passage. En 1987, le Canada envisageait même l'acquisition de sous-marins nucléaires (classe Rubis français ou classe Trafalgar britannique) pour assurer ce contrôle. Ce projet fut sans lendemain.

En 2005, le sous-marin USS Charlotte fait surface au pôle Nord.
Un nouvel incident survient fin 2005, lorsqu'il est annoncé que des sous-marins nucléaires des États-Unis avaient franchi le passage sans l'accord du Canada. Ceci est à nouveau ressenti comme un outrage par le Canada. Ces allégations de franchissement sont confirmées avec la publication par la marine américaine de photos du sous-marin USS Charlotte faisant surface au pôle Nord, ce qui indique que ce sous-marin a probablement emprunté le passage du Nord-Ouest.
Dans sa première conférence de presse après l'élection fédérale de 2006, le premier ministre canadien Stephen Harper dénonçait une affirmation antérieure de l'ambassadeur américain selon laquelle les eaux arctiques seraient internationales. Stephen Harper souligne alors l'intention du gouvernement canadien de renforcer sa souveraineté sur le passage et déclare, le 9 avril 2006, que l'armée canadienne considèrerait désormais le passage du Nord-Ouest comme faisant partie des eaux intérieures canadiennes4. Le 10 août 2007, Stephen Harper5 annonce la création d'un port en eaux profondes à Nanisivik, située au nord de l'île de Baffin, pour des besoins de ravitaillement comme d'amarrage, ainsi qu'une présence militaire renforcée. Il s'agit de réaffirmer la légitimité du Canada sur l'Arctique. Toutefois, en 2014, Nanisivik est toujours inhabitée et la construction du port n'a pas encore commencé : il semble que celui-ci ne sera opérationnel qu'en 2017 et se réduira en fait à un poste de ravitaillement3.
Selon certains, si le réchauffement climatique continue, c'est tout l'océan Arctique qui sera ouvert à la navigation, réduisant l'intérêt du passage du Nord-Ouest



Merci à Wikipédia pour ces informations pas toujours connues

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